Lubérisation de lindustrie française naura pas lieu. La 4e révolution industrielle est dores et déjà entamée. La surprise : cest quen étant menée par les hommes avec les hommes, cette révolution brise delle-même tous les fantasmes, pour devenir une réalité passionnante à observer.
La tendance est discrète mais elle est profonde. La numérisation des outils de production est bel et bien entamée, avec pour laccompagner, des experts particulièrement agiles et rapides quil faudra apprendre à attirer et fidéliser. Lindustrie du futur se concrétise donc mais pas comme on lavait annoncé.
Lentreprise industrielle est en processus constant d’amélioration. Elle touche concrètement du doigt les bénéfices quelle peut tirer de la transformation digitale : efficience, temps de travail, sécurité Cette prise de conscience a « invité » les métiers traditionnels à se muscler en sappuyant en interne sur des compétences nouvelles.
Nouvelles expertises digitales et interactivité:
Des compétences (analyse de données, architectes IoT, experts sécurité) viennent « organiser » lusine 4.0 en apportant leur expertise mais aussi leur vision et leurs « usages ». Le mode collaboratif s’impose dès lors aux industriels. Une approche de travail différente mais qui montre rapidement son efficacité. Les interconnexions entre l’outil de production et les systèmes d’information nécessitent également l’implication de nouvelles générations de Directeurs de Programmes. Ces derniers apportent non seulement des compétences techniques très étendues mais aussi de réelles qualités de communication pour gérer le changement.
Les freins à la transformation:
Même si lindustrie française na plus à prouver sa réelle maturité, il reste quelle doit toujours faire face aux mêmes obstacles : frilosité financière, difficulté à justifier le retour sur investissement, ancienneté des équipements, et enfin, manque de compétences.
Cest ce dernier point qui revient le plus souvent lorsque lon interroge les acteurs industriels. Pourtant les premiers résultats observés, en matière d’optimisation de la maintenance prédictive notamment, rassurent et encouragent.
Dynamisation des acteurs:
Les entreprises, dune part, ont un besoin vital dappuyer leur vision stratégique sur des profils capables de lappliquer en structurant les équipes et en analysant les répercussions à moyen et long terme.
Les candidats, d’autre part, trouvent du sens à leur implication et un terrain daction à la mesure de leur haut potentiel.
Et après ?
Une fois captés, ces profils devront cependant être régulièrement challengés en ayant au préalable pris conscience que le temps industriel nest parfois pas toujours adapté à leur fonctionnement.
Lenjeu pour les recruteurs est donc aujourdhui daccompagner ce changement culturel.
Et pour les candidats de ne pas trop simpatienter.