Le temps où les managers étaient priés de laisser leurs affects et leurs sentiments loin de leur bureau au profit d’une objectivité rationnelle et distanciée est révolu. Désormais, les émotions ont leur place dans le monde du travail. L’intelligence émotionnelle, cette capacité à gérer ses propres émotions et les émotions des autres, est même considérée depuis quelques années comme la compétence clé des leaders d’exception, bien avant leurs compétences techniques ou leur niveau de Qi.
On a tous en tête l’image du leader qui fédère ses équipes via un discours vibrant voire un simple regard.
Mais sur quoi repose concrètement le leadership ? Comment se définit le charisme ? Quelles sont les principaux ressorts qui permettent d’engager les collaborateurs et d’optimiser les performances de ses équipes ?
L’intensité accrue du travail, le manque de temps et d’écoute et la nécessité de naviguer de plus en plus à vue sont autant de facteurs qui révolutionnent depuis quelques décennies la manière d’appréhender le pilotage de l’entreprise.
Il est acquis depuis longtemps que l’efficacité du leader tient surtout à ses qualités personnelles et relationnelles, à sa vision et à ses motivations. L’expérience et les capacités intellectuelles sont, elles, le plus souvent reléguées à un second plan en tant que critères prédictifs de performance. Et ce sont les travaux menés par les psychologues tels que Daniel Goleman au milieu des années 90 qui, en définissant la notion d’intelligence émotionnelle, apportent un véritable éclairage sur les aptitudes clés du leader. Un concept qui fait parfois sourire et se heurte à une culture française encore très cartésienne.
En bref, l’intelligence émotionnelle se définit comme la capacité d’un individu à identifier ses propres émotions et celles des autres et à utiliser ces informations pour guider sa pensée, prendre des décisions et agir de manière efficace et optimale. Selon Daniel Goleman « … L’intelligence émotionnelle est ce qui distingue les leaders médiocres de ceux qui sont exceptionnels. Ces derniers démontrent des forces significativement plus importantes dans les compétences émotionnelles, notamment l’influence, le leadership d’équipe, la conscience politique, la confiance en soi ou l’ambition. Près de 90% de leur réussite en matière de leadership est reliée à l’intelligence émotionnelle » (l’intelligence émotionnelle – 1998).
Les quatre piliers à évaluer chez les leaders
En révélant des dysfonctionnements managériaux, la crise du Covid-19 a encouragé les entreprises à être plus attentives aux fondamentaux de leur management mais aussi plus curieuses sur la manière dont elles peuvent accompagner leurs leaders dans le développement de leur intelligence émotionnelle, devenue décisive. Pour évaluer le degré d’intelligence émotionnelle d’un leader, on peut s’intéresser à quatre caractéristiques qui leur sont propres, d’après une étude menée par la MHS (Multi-Health Systems) :
- L’authenticité : le leader authentique se définit comme un modèle de référence en matière d’éthique et d’équité dans le comportement. Sa transparence suscite l’estime et la confiance de ses collaborateurs. Le courage managérial, la capacité à inspirer et à engager les équipes reposent en grande partie sur cette authenticité.
- L’encadrement : le leader est vu comme un mentor qui favorise la croissance de ses équipes. Son rôle est de favoriser la réussite de ses équipes, de les faire grandir et de les inciter à se dépasser. Les différentes configurations de pilotage d’équipes, que ce soit en matriciel, en présentiel ou à distance requièrent une approche moins verticale et plus souple du mode d’encadrement.
- La perspective : le leader sait apporter un but et partager une vision prometteuse de l’avenir qui contribuent à inspirer ses équipes et à favoriser leur engagement. Contribuer à donner du sens pour des collaborateurs de différentes générations est devenu un enjeu majeur pour l’entreprise.
- L’innovation : le leader novateur prend des risques, stimule l’ingéniosité de ses équipes et favorise l’autonomie dans la réflexion. Les obstacles sont vus comme autant d’opportunités d’apprendre et d’avancer. La capacité à sortir des sentiers battus pour assurer le développement et la compétitivité de l’entreprise sont alimentés par une réelle aptitude à favoriser la dynamique d’équipe.
L’intelligence émotionnelle, ça se travaille !
La bonne nouvelle, c’est que l’intelligence émotionnelle, qui est si précieuse aux leaders d’exception, peut non seulement se diagnostiquer de manière plus précise concrète mais aussi se travailler. Accompagné dans sa démarche, le dirigeant peut prendre aisément conscience de ses éventuels domaines d’inconfort et d’habitudes parfois contre-productives puis de les travailler pour développer son leadership. L’indépendance d’esprit, l’optimisme, l’affirmation de soi, le mode relationnel et la tolérance au stress sont autant d’exemples d’aptitudes, qui mieux gérées, peuvent booster le leadership.
Dans cette logique ARROWMAN Executive Search évalue la dynamique de management des leaders, assure la sélection des meilleurs dirigeants et accompagne le développement du potentiel managérial des Cadres exécutifs toujours en quête de progresser.
Benoit Andrade, Directeur associé d’Arrowman Executive Search, accompagne les acteurs de l’industrie et des technologies dans le recrutement, l’évaluation et le coaching de Cadres dirigeants.